mercredi 10 février 2010

La dictature du vedettariat



En ce dernier sprint vers les urnes, je ne puis m’empêcher de jeter un regard en arrière sur la scène politique des derniers mois.


On assiste à une montée en exponentielle de la
« pipolitique » : l’essentiel n’est pas dans le programme mais dans la place que l’on occupe dans les médias en mélangeant les sphères privée et publique, familiale et politique. On s’invite là où l’on n’est pas attendu ou l’on coopte sa progéniture là où il ferait bonne figure. Figure de proue aux allures de pirate sur la mer des voix.


Voici consacrée l’heure de la « mediacratie » absolue. L’important n’est plus dans ce qu’il y a dans la boite mais dans l’emballage. Dans l’effet d’annonce, dans l’inespéré du coup fourré, dans le nombre d’ondes de choc du scandale ou de l’affront. Sondage , visage et première page sont devenus la saine trilogie de la course à la gloriole.


Ce sont à nouveaux les dirigeants de petites formations qui feront les frais de cette » pipolitisation » car peu habitués à se lancer sous les feux de la rampe pour enflammer les médias par un effet de manche.


Reste à décerner la palme, un 10 de l’école des fans, à celui-qui a le mieux tiré la langue pour ne pas mériter le bonnet d’âne. Je pense qu’on peut l’attribuer à François Bayrou : le seul bègue qui ne mâche plus ses mots et que même les sourds comprennent en lisant sur ses lèvres !


On peut augurer sans crainte de se hasarder que la dictature du vedettariat ne passera pas…


de mode !






lundi 18 mai 2009

Etre ou se faire avoir


Ce soir, je trouve dans ma boite aux lettres un nouveau journal gratuit : Envie de plus.
A peine feuilletée, cette feuille de chou se révèle être une boite à sous. Chaque page incite à consommer plus avec les évaluations (financières) correspondant à chaque tentation.
Le même jour, je lis un article dans l’humanité suggérant d’endiguer notre addiction au « consommer toujours plus » par une loi ad hoc. Deux utopies dos à dos.
Ce qui est certain, c’est que bien peu tireront profit de la crise actuelle au niveau personnel, celui de son développement, de l’être plus. Dans les années 80, c’était un thème fédérateur qui avait été retenu pour un grand rassemblement du courant Entre-jeunes. Aujourd’hui, le choix n’oppose même plus être ou avoir, titre d’un film à grand succès, mais avoir ou avoir plus.
Le titre du livre de François de Closet parle dans ce sens : Toujours plus.
Toutes les diatribes relatives à la crises gravitent autour de l’avoir, du consommable, et non de l’être, qui lui, certes, échappe aux modes, aux tendances et aux financiers. Peut-être que les alter-consommateurs ou les adeptes de la décroissance franchissent le pas vers un être plus en consommant autrement. Le choix d’une ligne de vie nous est mis sous les yeux depuis les premiers écrits du notre civilisation (Deutéronome). La vraie vie ou la sempiternelle trinité des idoles avoir-savoir-pouvoir.

Profitons de la crise pour nous demandez sur quel voie nous cheminons : celle de l’avoir plus ou de l’être plus. Vers quel plus nous orientent nos envies ?

A chacun de prendre la parole suite à ce texte invitatioire.

jeudi 18 octobre 2007

Sous le pavé, la marre


Le gouvernement a voté une loi visant à réguler les prises d’otages citoyennes qui se présentent sous forme générique de grève. Le syndicalisme, vivant ses derniers mois de liberté de blocage total, vient de décider d’enterrer sa vie de garçon terrible en organisant une grève ‘total foutoir’ à l’occasion de la réforme des régimes spéciaux de retraite.

Les bénéficiaires de ces régimes appelés à protester sont les cheminots. En effet, ceux-ci sont invités à scander « travailler moins (longtemps) pour gagner autant (de retraite).
Pas vraiment dans l’air du temps (post électoral) si bien qu’une large majorité de français désapprouve cette grande manipulation.

Cette DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale) des travailleurs sur rails date de l’époque des locomotives à charbon et vapeur. Ce jour de grève, il faut donc s’attendre à ce que les conducteurs de TVG réclament leur dû : leurs locos fumantes ! pour justifier de leur régime spécial.

Demain verra –t-on défiler les bénéficiaires de régimes « spécieux » ?
Ceux de nos élus dont la patte est graissée royalement pour siéger en conseil ou chambre démocratique.

Après demain ce sera au tour des enseignants en ZEP de réclamer la retraite à 30 ans pour cause d’usure prématurée des nerfs et du moral.


J’ai bien envie de rallier leur cause cette fois.

Pas vous ?

mercredi 21 février 2007

Victoire pour les PME

Saluons l’avènement d’un nouveau parti qui a réussi à fédérer tous les hommes de (bonne ou mauvaise) volonté de notre rayonnant paysage politique. Les initiales même de ce nouveau venu évitent tout effort de mémorisation car déjà bien connues.

Ce parti n’a besoin d’aucun programme puisque chacun comprend son appellation selon ses propres aspirations. C’est le plus démocratique des partis vu qu’il n’a ni présidence ni secrétariat. Un sigle de bon aloi lui suffit et nous rend tous égaux devant l’aloi.

Rappelons la signification de ce signe rassembleur (PME) : Partisans du Moindre Effort.
Chacun s’y reconnaît ipso facto :
Celui qui ne veut pas faire l’effort de déambuler sans balancer comme un primate
(Pauvre Mec Emigré)
Celui qui ne veut pas faire l’effort de dégorger
(Poivrot Méchamment Enivré)
Celle qui ne veut pas faire l’effort de pointer
(Péripatéticienne Maquée Emancipée)
Celui qui ne veut pas faire l’effort de se regarder
(Petit Macho Enquiquineur)
et tant d’autres que vous pouvez ici (re)présenter.

La liste des membres actifs - ou plutôt passifs - des PME remplit les 97 annuaires de nos départements y compris ceux d’outre-mer et d’outre-tombe.
Les politiques tentent de séduire ces électeurs avec une incantation les magnétisant dans le sens du poil :
Travailler moins et gagner plus !
Les philosophes avec leur maxime magique :
‘Il ne faut jamais remettre au lendemain ce qu’on peut faire accomplir le jour même par autrui »
de même que les pieux altruistes :
"Laisse-moi t’aider, le ciel t’aidera ».

Aux prochaines élections, ce parti s’apprête à présenter quelques 60 millions de candidats.
Pourquoi pas vous ?
Le Rédac’Chef

vendredi 16 février 2007

Mon poisson rouge m'a dit...


En cette période de grand rut préélectoral, chacun s’évertue à charmer le politique pour réclamer de nouveaux droits, voire redorer le blason de son lobby.

Certaines voix, hélas, ne peuvent être entendues. Et donc certaines causes bâillonnées.
J’évoque ici de droit de reconnaissance civile d’une vie à deux. Les us et coutumes ayant une durée de vie de plus en plus courte, il devient urgent de valider les nouveaux modes de cohabitation.

Ainsi, une personne vivant depuis des années avec son animal de compagnie doit enfin pouvoir bénéficier d’un pacte civil. Cela lui ouvre la possibilité de lui léguer ses biens à sa mort et, pourquoi pas, d’adopter un nouveau-né que ce soit de race humaine ou animale sans exclusive aucune.

La plus forte demande émanant d’un couple hétéro (homme-animal) concerne l’adoption d’un petit d’homme, choix louable sachant combien les enfants apprécient les animaux.
Bien entendu l’identique doit être offert au couple homo (animal-animal).

Je relaye donc ici l’appel que m’a confié mon poisson rouge qui partage mon quotidien, faute de pouvoir partager ma couche, depuis tant d’années. Il attire notre attention sur le fait que s’opposer à cette légitime demande nous rendrait coupables de zoophobie.
Mesdames et messieurs les politiques, et vous les détenteurs du pouvoir médiatique absolu, ouvrez vos oreilles et votre cœur à cet appel à la parité, à l’égalité, que dis-je, à la justice sociale. Grâce à vous, la zoophobie ne passera pas.


Le Rédac'Chef